Free-parties en France : plus de 20 000 manifestants réclament moins de répression et plus de musique

Avr 13, 2025 - 16:55
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Free-parties en France : plus de 20 000 manifestants réclament moins de répression et plus de musique

Plus de 20 000 personnes ont manifesté dans plusieurs villes françaises pour défendre les free-parties, menacées par une proposition de loi visant à durcir les sanctions à l’encontre de ces rassemblements festifs, souvent non déclarés et gratuits, qui peuvent attirer des milliers de participants et durer plusieurs jours, rapportent des médias français.

Parmi les 23 cortèges musicaux baptisés « Manifestives » organisés à travers le pays, les plus fortes mobilisations de « teufeurs » ont été enregistrées par les forces de l’ordre à Marseille (1 600 participants), Nantes (au moins 2 000), Bordeaux (3 100) et Paris, où 4 800 personnes ont défilé. Ces chiffres illustrent, en effet, l’ampleur de la mobilisation contre une législation perçue comme répressive par les acteurs de la scène artistique.

Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles ils ont écrit : « La teuf ne vole pas les fonds publics », « Plus de sons, moins de répression » ou encore « Liberté, égalité, tape du pied », « Je rêve d’un monde où j’ai le droit de danser » et  « Laissez-nous vivre libres ».


Les free-parties se lèvent contre la répression à travers la France

À Nantes, au moins 2 000 manifestants ont défilé dans le centre-ville pour protester contre la répression des free-parties. Suivant une procession de camions chargés de puissants systèmes sonores, ornés de banderoles colorées, la foule a scandé : « On va faire péter le son face à la répression » et « Mourir en dansant plutôt que vivre en rampant », exprimant leur opposition à la loi et leur désir de liberté.

Il convient de rappeler que près de 1 500 « teufeurs » ont défilé, le 5 avril, à Montpellier au rythme de la musique techno pour revendiquer leur « droit fondamental » à la fête, suite à l'interdiction des rave-parties pendant un an dans le département de l'Hérault.

Des manifestations similaires ont eu lieu dans plusieurs villes, dont Lille (950 participants), Toulouse, Brest et Besançon. À Strasbourg, une centaine de « teufeurs », refoulés du centre-ville, ont installé un mur de son à la faculté avant d’être évacués en soirée.

Les 44 députés de la majorité présidentielle ont proposé une loi visant à « durcir la répression » de l’organisation des free-parties, les qualifiant de « lieux de dérapages ». En plus de prévoir des amendes, y compris pour les participants, cette loi prévoit jusqu'à six mois de prison pour toute personne « d’une free-party », qu’il s’agisse de monter un mur de son ou d’installer un food-truck, ainsi que la confiscation du matériel saisi.

Pourtant, les manifestants insistent : les free-parties ne sont que des événements festifs, organisés en dehors des cadres officiels.

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