Togo : Pourquoi Victoire Dogbé devrait-elle démissionner ?

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Depuis sa nomination en septembre 2020 en tant que première femme cheffe du gouvernement togolais, Victoire Tomegah Dogbé a incarné une volonté de renouvellement et de modernisation de la gouvernance. Sauf que le Togo s’apprête à vivre un tournant institutionnel majeur. Dans les prochains jours, la transition engagée en 2024 touchera à sa fin avec l’entrée en vigueur effective de la Vème République, consacrée par la nouvelle Constitution promulguée le 6 mai 2024. Ce moment historique s’annonce décisif pour l’avenir politique du pays.

Ce vendredi 2 mai 2025, le Congrès réunissant Assemblée nationale et Sénat sera convoqué pour désigner les deux figures centrales de ce nouveau régime : le Président de la République, au rôle essentiellement symbolique, et le Président du Conseil des ministres (PCM), véritable chef de l’exécutif. Si le mystère plane encore sur le nom du futur chef de l’État, peu de doutes subsistent concernant celui du PCM. En vertu de l’article 47 de la nouvelle loi fondamentale, ce poste reviendra à Faure Gnassingbé, président du parti majoritaire, confortant ainsi sa position dominante dans le nouvel ordre constitutionnel.

Avant ce basculement, un autre acte politique est attendu : la démission de Victoire Tomégah-Dogbé. Nommée Première ministre en septembre 2020, et reconduite en 2024 pour conduire la transition, elle s’apprête à quitter ses fonctions à la veille du 1er mai, jour férié au Togo. Une décision attendue dans les prochaines heures, marquant la disparition de son poste dans l’architecture de la Vème République.

Première femme à diriger un gouvernement togolais, elle aura incarné une séquence de stabilité et de réforme. Sa prochaine destination reste inconnue, mais déjà, les regards se tournent vers elle, curieux de savoir quel rôle elle jouera dans le nouveau chapitre qui s’ouvre. Le Togo est à l’orée d’une nouvelle page politique.

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