Togo : Dimas Dzikodo enfin blanchi, une victoire pour la liberté de la presse

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Après quatre années d’une bataille judiciaire éprouvante, Jean-Baptiste Komlan Dodji Dzilan, plus connu sous le nom de Dimas Dzikodo, peut enfin tourner la page. Accusé de complicité d’escroquerie et de blanchiment d’argent dans l’affaire du Trading Gate, un scandale financier ayant ébranlé le Togo, le journaliste vient d’être définitivement relaxé. Mercredi, le tribunal a rejeté les réquisitions du parquet, qui réclamait une peine de 12 mois de prison, dont 8 avec sursis. Pour les magistrats, aucune preuve tangible ne justifiait ces accusations.

L’affaire remonte à 2021, lorsque plusieurs personnalités furent inquiétées dans ce dossier sensible. Dzikodo, alors Directeur de publication du journal Forum de la Semaine, avait été placé en détention préventive durant cinq mois avant d’obtenir une liberté provisoire en février 2022. Durant toute cette période, il n’a cessé de clamer son innocence, dénonçant une procédure biaisée reposant sur des suppositions plus que sur des faits avérés. Son arrestation avait suscité une vive indignation, notamment au sein des organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse, qui redoutaient une tentative d’intimidation des voix dissidentes.

Ce verdict marque ainsi la fin d’un chapitre difficile pour Dzikodo, mais il soulève également des interrogations sur l’indépendance de la justice togolaise. Nombreux sont ceux qui estiment que cette affaire illustre les pressions subies par la presse dans le pays. L’acquittement du journaliste est perçu comme un signal fort en faveur d’une justice plus impartiale et d’un respect accru des droits fondamentaux. Pour Dzikodo, cette victoire judiciaire est une revanche éclatante contre l’adversité et un appel renouvelé à la défense de la liberté d’informer.

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