Fuite de sujets au bac blanc au Togo : Un scandale qui fragilise la réforme

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Le ministère de l’Enseignement du Togo a lancé cette année une réforme ambitieuse : l’organisation d’un examen blanc du baccalauréat à l’échelle nationale. Cette initiative vise à mieux préparer les candidats et à fournir aux enseignants un outil d’évaluation pédagogique. Cependant, dès la phase pilote, des failles inquiétantes ont été mises en lumière.

Du 24 au 27 mars 2025, alors que les épreuves se déroulaient dans plusieurs centres, des fuites de sujets ont été signalées, entraînant des perturbations notables. Mercredi matin, l’examen a été suspendu pendant près de deux heures dans certains établissements, après la découverte de candidats en possession de corrigés et de sujets programmés pour les jours suivants. Face à cette situation, l’épreuve de philosophie a dû être remplacée en urgence, et d’autres disciplines pourraient connaître le même sort. L’origine de ces fuites reste floue.

Pourquoi compromettre un examen blanc qui n’offre aucun avantage académique immédiat ?

Certains y voient une tentative de sabotage contre le ministre Dodzi Kokoroko, tandis que d’autres pointent du doigt la gestion même de cette réforme. Contrairement à l’examen officiel du baccalauréat, supervisé par l’Office du baccalauréat, l’organisation de cette session relève directement du ministère. La transmission des sujets via une plateforme numérique accessible aux directeurs de centre pourrait être une faille exploitée par des individus malintentionnés.

Interrogé sur cette affaire, le ministre Kokoroko a assuré que la police mènerait l’enquête pour identifier les responsables. Cet incident met en péril la crédibilité des examens et appelle à des mesures urgentes pour garantir l’intégrité du système éducatif togolais.

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