Faure Gnassingbé prête serment sans collier : Une entorse aux symboles de l’État ?

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Au Togo, la scène politique ne connaît guère de répit. Ce samedi 3 mai 2025, Faure Gnassingbé, fraîchement reconduit à la présidence du Conseil, a solennellement prêté serment devant la Cour constitutionnelle. Le rituel, minutieusement orchestré, s’est déroulé dans le strict respect des textes : la main levée, le regard droit, il a récité avec gravité le serment prévu à l’article 47 de la Constitution, invoquant à la fois Dieu et le peuple togolais, ce dernier étant rappelé comme le seul détenteur de la souveraineté nationale. Cette cérémonie illustre une continuité républicaine affirmée, tant dans la forme que dans le fond.

Pourtant, un élément symbolique majeur a fait défaut : le collier de Grand Maître des ordres nationaux n’a pas été remis. Au Togo, le collier de Grand Maître des ordres nationaux est traditionnellement remis au président de la République lors de sa prestation de serment, symbolisant son autorité et la continuité des institutions. En revanche, pour la fonction de président du Conseil, même si cette dernière incarne un rôle exécutif majeur dans la nouvelle architecture institutionnelle, la remise de ce collier n’est pas automatique ni prévue officiellement.

Ainsi, le collier de Grand Maître des ordres nationaux demeure un attribut réservé au président de la République togolaise, et non au président du Conseil, même si ce dernier exerce des fonctions exécutives importantes dans la 5e République togolaise.

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